Le Hodh Chargui bénéficie d’une enveloppe de 1 milliard MRU pour faire face aux chocs climatiques

Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de l’Équipement et des Transports, porte-parole par intérim du gouvernement, M. Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed, des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid Ahmed Ould Mohamed.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement par intérim, a indiqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs au règlement définitif du budget 2022 et au lotissement de la ville d’Oualata.

Avant céder la parole à ses homologues ministres, le porte-parole par intérim a déclaré qu’au cours de la réunion, le Président de la République a instruit le gouvernement, afin qu’il prenne des mesures urgences, pour la mise en œuvre de projets de développement dans le Hodh Chargui. Il a déclaré qu’une enveloppe d’un milliard MRU a été mise à disposition. Selon le porte-parole, ceci répond à la nécessité de soutenir cette région, qui fait face à un déficit de pâturages, consécutif à la faible pluviométrie et plus globalement aux chocs climatiques. Les mesures d’urgence et l’enveloppe dédiée, seront mises en œuvre, en complément des autres programmes déjà prévus.

De son côté, le ministre des Finances a déclaré avoir présenté un projet de loi portant règlement définitif du budget 2022. Il a expliqué que c’est un exercice annuel auquel se prête le ministère en charge des Finances, afin de rendre compte, à l’Assemblée nationale, de l’exécution du budget qu’elle a autorisé.

C’est aussi dit-il, l’occasion d’évaluer les performances du gouvernement, aussi bien en termes de recouvrement des recettes mais également de respect des procédures d’exécution des dépenses.

Le budget poursuit-il, est utilisé pour la mise en œuvre de programmes visant à améliorer le quotidien des mauritaniens. Le projet sera prochainement transmis à l’Assemblée pour adoption.

En outre, le ministre a souligné que le projet de décret relatif à la mise en place d’un cadre institutionnel de Gouvernance de la Stratégie Nationale de l’Inclusion financière, fixe les attributions et le fonctionnement de la structure de gouvernance.

Le mécanisme vient en soutien au déploiement de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP). Il vise à organiser et favoriser l’accès aux crédits et autres ressources, pour dynamiser l’économie et la croissance, pour améliorer les conditions de vie.

A son tour, le ministre de l’Habitat a évoqué les grandes lignes du projet de lotissement de la ville de Oualata. Il a précisé qu’il s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement d’une part et de la dynamique du Festival des Cités du Patrimoine, de l’autre. Ainsi, poursuit-il, une extension de la ville est prévue sur une superficie de 85 hectares. L’espace habitable est estimé à 37 hectares et comprend 827 lots à usage d’habitation, de 400 m2 chacun. Le travail sera effectué dans le respect les normes d’une ville moderne, précise-t-il.

Interpellé sur le fait que certaines villes de l’intérieur bénéficient de lotissements, contrairement à des zones de Nouakchott, le ministre a déclaré que ses services travaillent pour le bien être du citoyen. Selon lui, ce sont les mauritaniens qui bénéficient des projets de ce genre. Ensuite, le ministre a rappelé que les zones loties de Nouakchott, sont initialement des gazra (habitation anarchique). D’après lui, le lotissement doit intervenir avant que les populations ne s’installent et non l’inverse.

Par ailleurs, le porte-parole par intérim a aussi répondu à des questions, dont celle relative à la visite du Président de la République aux Émirats Arabes Unies qui fait suite à une invitation d’un pays frère, avec qui des accords importants ont été signés. De plus, elle se déroulait en même temps que la Cop28, qui est la convention des Nations Unies sur le changement climatique.

En ce qui concerne le G5 Sahel, le porte-parole par intérim a indiqué que le communiqué conjoint des gouvernements mauritaniens et tchadiens, a pu être mal interprété. Son objectif est de dire que les deux pays vont poursuivre leurs efforts avec tous les pays du Sahel, pour relever les défis auxquels la région est confrontée. Cela se fera, dit-il en application des dispositions de la convention portant création du G5 Sahel, dont l’article 20 relatif aux modalités de dissolution.

Date